Al-Iraa

Celui qui rate une partie dans l’évocation en groupe

Au nom d’Allah, et que la prière et le salut soient sur notre maître Muhammad ainsi que sur sa famille et compagnons,

Parmi ce qui arrive souvent lors de l’évocation des litanies en groupes (wazifah/heilala), le fait de rater une partie de l’évocation en raison de toux, éternuement, et ce qui y ressemble.

Voici la réponse de Sidi ‘Ali Al-Issaki As-Soussi (l’un des plus grands élèves de Sidi Al-Hussay Al-Ifrani, puis de Sidi Lahcen Al-Ba’qili) à Sidi At-Timli As-Soussi (l’un des héritiers de Sidi Lahcen Al-Ba’qili) à ce sujet :

Quant à la réponse à ta question, voici la parole du Calife, le Guide satisfaisant, Sidi Al-Hajj Al-Ahssan b. Muhammad b. Abi Jama’a Al-Ba’qili qu’Allah soit satisfait de lui et le rende satisfait et le protège par Son secret caché, dans son livre Al-Ira’a :

Quant au sommeil fort, il coupe les ablutions, et s’il doute sur si celui-ci est fort ou faible alors il coupe, c’est à dire les ablutions et la wazifah en tout jugement, à part ce que porte l’imam parmi la distraction et non les nombres [de ce qui est évoqué], celui qui se tait au point qu’une perle le dépasse il doit la rattraper à voix basse puis reprendre avec eux [le groupe] et l’imam ne peut la porter car elle est un pilier et il ne peut porter les piliers [i.e : la perle ratée]. Et l’imam est une nomination du cercle des évocateurs, une expression du rang du Shaykh qu’Allah soit satisfait de lui, et non l’ouvreur [de l’évocation] car celui-ci peut possiblement s’endormir et s’il était réellement l’imam alors il l’aurait invalidée pour tous, et personne ne dit cela [fin de ce que dit Sidi Al-Ba’qili]

Et regarde sa parole “et non les nombres” jusqu’à la fin. Et sache que nous avons discuté avec lui [i.e : Sidi Al-Ba’qili] de cela à plusieurs reprises, et il n’a pas hésité à répondre comme précité, en disant que c’est le maître Al-‘Arabi b. Sayeh qui était le premier à répondre ainsi et non moi.

Puis il dit : La wazifah n’est que des paroles dans sa totalité et non des actes, et ses paroles sont obligatoires pour chaque disciple, pour chacun d’eux il faut nécessairement trente fois la demande de pardon à la manière [connue] et cinquante fois la fatihi et cent fois le tahlil [dire : La Ilaha Ila Allah] et douze fois la jawhara, ou vingt fois son changement avec ses conditions, et celui qui délaisse une seule perle alors il l’a invalidé [i.e : la wazifah, fin de ce que dit Sidi Al-Ba’qili].

Et j’ai cherché dans les explications du Mukhtassar de Khalil tel qu’Ad-Dassouqi, Al-Hattab, Al-Muwaq, Ar Rahouni et Ganoun ainsi que Aqrab Al-Massalik, afin de trouver une parole [même] faible qui dirait que le groupe qui lit le Coran peuvent se porter les uns les autres si une prononciation ou plus est ratée, par respiration, gémissement, sommeil ou autre mas je n’ai rien trouvé.

Aussi, vois tu le retardataire qui arrive au moment de “wal khatimi lima sabaqa” ou “ala ayn alhaqq” par exemple, est ce qu’il compte cela ? Non il ne compte pas cela comme une perle.

Et sachez qu’on disait aux frères, lorsqu’il est devenu difficile pour eux de tenir l’obligation du rattrapage de ce qui les dépassait parmi les paroles dans la wazifah et la heilala, on leur disait avouez et acceptez cette obligation, et nous voulons de la grâce d’Allah qu’Il ne nous punisse pas en raison de cela et ne nous en fasse pas rendre des comptes si nous ne rattrapons pas, car parmi les promesses du Messager qu’Allah prie sur lui et le salue le fait que le rendement des comptes ne nous concerne pas, et on leur dit aussi, même si on devra rendre compte, on espère de la grâce d’Allah qu’Il remplace et change les mots de l’évocation ratés en raison de la nécessité comme la respiration ou la somnolence dans la wazifah et la heilala par nos actes surérogatoires, comme le promet le récit prophétique authentique, rapporté de la part du Prophète qu’Allah prie sur lui et le salue concernant la prière obligatoire, ce noble récit nous informe que celui qui a un manque dans sa prière obligatoire, alors ce manque est bouché par les [prières] surérogatoires.

[… – fin du passage]

Résumé :
– Chaque perle de chaque évocation est un pilier de la wazifah/heilala [dans le cas où celle-ci est définie à un nombre]
– Rattraper la partie ratée lors de l’évocation est obligatoire
– La grâce d’Allah et large et on ne peut affirmer que la wazifah est invalide dans le cas de perles ratées